L’audience des parties civiles du procès du Mans à peine renvoyée, que j’apprenais ce nouveau procès à Angers prévu mardi prochain, le 19 septembre 2023. De moindre ampleur que celui du 28 janvier 2022 au Mans, qui a notamment validé l’« association de malfaiteurs » pour le sauvetage de 7 agneaux, celui-ci m’accuse de « vol en réunion » d’un « bébé cochon rose ». Les faits qui seront jugés mardi à Angers découlent directement des 2 ans d’enquête lancés entre 2020 et 2022 dans la même région, et d’une répression anti-animalistes inédite, le point d’orgue étant donc le procès du Mans d’il y a un an, honoré de la présence de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
Sur cette même ligne de procès politiques et idéologiques, initiée donc sous la pression des lobbies de l’Élevage comme la FNSEA ou Interbev, d’un gouvernement totalement à leurs bottes, et de procureurs de régions d’Élevage, cette affaire n’échappe pas à la règle. À son origine, aucune plainte. Juste le zèle de magistrats et gendarmeries locales, qui sont allées sonner chez des éleveurs avec des photos d’animaux, en leur demandant si, potentiellement, ces animaux pourraient avoir été « volés » chez eux… Le dossier ne tient à rien d’autre que cela. Des déclarations d’éleveurs même pas sûrs qu’il leur manque des animaux, car ils ne les comptent qu’une fois vendus à l’abattoir… Édifiant.
Et pourtant, comme toujours, la sanction avant la condamnation. Le petit cochon présumé « volé », devenu depuis une adorable truie nommée Chloé, a été arrachée au lieu où elle vivait au printemps dernier, placée à la SPAA d’Angers en tant que « pièce à conviction sous scellé »… Pour Chloé comme pour les oies concernées par ce même dossier, les éleveurs sollicités (qui ne sont donc peut-être même pas leurs véritables anciens geôliers) ne souhaitent pas récupérer les animaux (impropres à la consommation vous comprenez…). La problématique des services d’État ici était donc de ne surtout pas laisser ces individu·es aux mains des animalistes, où iels auraient enfin pu vivre leur vie, libres de toute exploitation. La justice spéciste n’aime pas les esclaves libres.
Pour l’anecdote, un autre témoignage d’éleveur de la région apparaît dans le dossier, il déclare le vol de 4 agneaux. Sa plainte est cette fois classée sans suite, puisqu’aucun rapprochement avec le mouvement antispéciste ne peut être fait. Ces agneaux ont probablement été volés pour être mangés, et dans ce cas, ça n’intéresse donc plus vraiment les procureurs…
J’ai décidé cette fois-ci, pour mon cinquième procès, de me défendre seul, la pauvreté du dossier ne nécessitant pas les milliers d’euros d’une défense juridique que la Résistance Animaliste a tant de mal à réunir. Je suis convoqué sans avoir passé une seule audition concernant ces faits. Ma convocation, reçue moins de 2 mois avant la date du procès, semble donc être justifiée par le simple fait d’être activiste. Coupable d’être animaliste, revendiqué et récidiviste. Actuellement multi condamné, chaque nouveau procès peut cependant être synonyme de prison ferme pour moi. De là à dire que c’est précisément le but recherché, il n’y a qu’un pas.
L’audience sera publique et se tiendra à 14h au tribunal judiciaire d’Angers. La presse régionale et nationale y est conviée, et évidemment tous·tes les animalistes de France sont les bienvenu·es pour dénoncer avec moi et les autres activistes impliquées la répression idéologique scandaleuse subie, l’incohérence de lois arbitraires sur le statut des animaux qui ne servent qu’à protéger l’Élevage, et bien sûr pour crier haut et fort que sauver des vies n’est pas un crime.
- Vincent Aubry, pour Animal1st
➤ Rassemblement de soutien prévu devant le tribunal à 13h : évènement facebook
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