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JOURNÉE INTERNATIONALE POUR LES DROITS DES ANIMAUX


Déclaration des « Droits de l’Homme ». Une formule qui se voulait universaliste, mais qui pourtant traduit clairement l’exclusion.

Les droits fondamentaux que sont la vie, la liberté, la dignité, la sécurité, pouvoir satisfaire ses besoins primaires, sans être exploité·e ou violenté·e, sont pourtant bafoués chaque seconde de chaque jour et partout dans le monde, pour des milliers de milliards d’animaux. Il semble qu’une des valeurs communes à toute l’humanité soit celle de faire souffrir des innocents. « La nature a créé des différences. L’humain en a fait des inégalités » disait l’écrivain Tahar Ben Jelloun.

Et cette inégalité est inscrite dans la loi, puisqu’aucune ne la condamne, et qu’aucune ne protège concrètement les animaux victimes du spécisme. Pour les autres espèces, tous les tribunaux du monde sont des palais d’injustice.


Déclarer ces animaux comme, je cite, des « êtres vivants doués de sensibilité », pour ensuite s’entendre dire par deux procureurs de la république que oui, on peut voler des animaux comme s’ils étaient de vulgaires objets inanimés car, je cite encore, « tout ce qui n’est pas humain est une chose », et continuer à les exterminer, toujours plus nombreux puisqu’on les fait naître pour être nos esclaves, relève au mieux de l’hypocrisie inconsciente, et au pire, d’une idéologie suprémaciste assumée.


L’humain se débat dans sa propre incohérence, persuadé qu’il est que chaque droit accordé à un animal d’une autre espèce lui en retirera à lui. Raisonnement à l’envers dans un monde qui tourne à l’envers, et qui n’avance que vers son propre recul, et bientôt sa disparition. Car c’est bien notre obstination à persécuter les autres animaux qui nous entraînent vers notre extinction, certainement pas une meilleure considération, qui serait libératrice pour eux, et salvatrice pour nous.

Nous ne sommes pas responsables que de ce que nous faisons, mais aussi de ce que nous aurions pu éviter.


« Plus jamais ça » nous sommes-nous promis il y a 75 ans. Cette leçon universelle n’est aujourd’hui toujours pas retenue, alors qu’au sortir de chaque ville ou village vous tomberez sur des camps remplis de victimes, et des charniers à leur entrée. L’exploitation animale a servi de modèle à toutes les autres formes de violence et d’oppression, et pourtant aujourd’hui encore on continue à la défendre, à la pérenniser, à la subventionner.


Et pourtant selon nos propres lois anthropocentrées, l’Élevage est déjà illégal de facto, car tout ce qu’on inflige à ces animaux l’est sans aucune nécessité. C’est donc de la violence brute et gratuite.


C’est une véritable erreur de croire qu’élargir le cercle des bénéficiaires de libertés va réduire les nôtres. Arrêtez de voir la lutte animaliste par le prisme de ce que vous allez y perdre, mais plutôt selon ce que les oppressés vont y gagner, et ce qu’on en retirera collectivement, en tant que peuple civilisé et évolué. Nous serons toutes et tous gagnant·es de cette victoire contre la violence.

Comme le dit le militant Ryan Phillips : « Le droit des autres animaux n’est pas un cadeau qu’on leur fait. C’est un droit de naissance qu’on leur a volé. »


Et puisque les gens ne changent pas sans les lois, puisque les lois ne changent pas sans être attaquées, la place des animalistes est aussi devant les tribunaux, mais aussi à l’intérieur, puisque c’est là que la répression nous traîne. Confrontons la « justice » à sa propre injustice, pour les victimes qui ne peuvent pas le faire elles-mêmes, et sur lesquelles tout le monde préfère fermer les yeux.


La Révolution française a permis l’établissement des « Droits de l’Homme et du citoyen », et soyons clairs, seule une Révolution Animaliste permettra le rétablissement de ces mêmes droits pour toutes les autres espèces.

Car le 4ème « droit naturel » de l’article 2 de cette déclaration, c’est « la résistance à l’oppression ». Et c’est un droit que nous prenons, et que nous prendrons encore, même si cela nous conduit déjà à l’intérieur de ces palais d’injustice pour y être condamné·es, et bientôt enfermé·es.

La justice n’en est plus une à partir du moment où elle sanctionne des résistant·es de justice universelle.

Et quand l’injustice devient loi, la résistance devient un devoir.


Vincent Aubry - 12/12/2021, St Nazaire

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