Même si ce n’était assurément pas le seul point commun entre mes deux procès, cette phrase a été prononcée, mot pour mot, par le et la procureure de la République présent·e, le/la représentante de l’État français dans les tribunaux.
Cette affirmation aussi abjecte que choquante a certes servi à légitimer l’inculpation de « vol », que ce soit pour des dindes à Évreux, des lapines à Toulouse, et peut-être que ce sera aussi le cas pour des agneaux au procès du Mans le 28 janvier prochain. Mais elle est aussi symptomatique de l’imprégnation de l’idéologie spéciste dans nos sociétés, jusque dans les textes de loi et dans les esprits des magistrats.
Dans le droit suisse pourtant, « les animaux ne sont pas des choses » depuis 2003. Il suffit donc de ne passer qu’une seule frontière pour constater déjà l’incohérence des lois sur le statut et notre vision des autres espèces.
Voilà pourquoi il est primordial que des animalistes confrontent ces propos dans des palais d'injustice lors de procès politiques. Car c’est aussi notre rôle d’activiste, de bousculer l'ordre établi, et ce tant que la balance de la « justice » penchera toujours en défaveur des vraies victimes de l’Élevage et du spécisme.
- Vincent Aubry, 27 Novembre 2021
Cagnotte pour participer aux frais de justice des 8 activistes poursuivi·es : ➤ https://www.papayoux-solidarite.com/.../proces-animal1st
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